BLOG   LUMIÈRE DE SAGESSE

BLOG   LUMIÈRE DE SAGESSE

Menu

Blog de Pierre Wittmann – Juillet - septembre 2023

21 Sep 2023

Réflexions sur la conscience

Réalisation que tout est dans la conscience. Tous les phénomènes sont des efflorescences de la pure conscience silencieuse, immobile, en dehors du temps, mais enceinte de tous les possibles, bouillonnante d’idées, source frémissante de tous les émerveillements ; une tranquillité vibrante, essence de toute créativité, joie ineffable, substrat de tous les sons et de toutes les couleurs : le son du silence, la couleur du vide (du blanc) ; elle englobe tout (all-encompassing), rien ne peut lui être extérieur, elle connaît tout, rien ne peut lui échapper puisqu’elle est tout ; elle est l’arrière-plan dont surgissent, émergent tous les premiers plans, et dans lequel ils se fondent, se dissolvent ; son infinité est son unité, elle produit (display) le déroulement constant, permanent, simultané de toute manifestation. Vaste, lumineuse, connaissante (cognizant) et parfaitement paisible, l’intemporalité est par nature paisible, car tout mouvement, agitation, activité appartient nécessairement au temps : le chant du silence, la danse de l’immobilité (stillness).

L’effrayante immobilité d’une photo de galaxie (ou de sa vision à notre vitesse trop rapide de perception) ; pourtant les étoiles se déplacent à des milliers de kilomètres par seconde, et leurs images nous parviennent à la vitesse de la lumière.

Tout l’univers foisonne, naît et meurt, dans l’espace de la conscience ; et se meut, respire, dans son immobilité.

La conscience universelle n’a pas besoin de dire « j’existe », car dire « j’existe » n’a un sens que par rapport à l’éventualité de ne pas exister. Ce qui est permanent et éternel ne peut pas avoir la notion d’exister ou ne pas exister ; seule une entité impermanente peut avoir cette notion.

 

19 juin 2014, Cabrières d’Aigues

1138 Mouvance

1138 Mouvance

7 Sep 2023

Science-fiction ou jeu de téléréalité

Ce qui se passe depuis deux ans dépasse de loin la fiction ordinaire, il faudrait être un auteur de science-fiction pour l’avoir imaginé. Mais il y en a qui l’ont imaginé, non seulement au 20ème siècle, mais déjà dans des temps très anciens. Ont-ils été des prophètes, ou ont-ils inspiré ceux qui ont manigancé cette crise ? Les deux peut-être. Toutes les religions, et les sages, ont parlé d’apocalypse, de périodes obscures, de cataclysmes. Plus récemment, il y a eu des romans et des films catastrophistes. En 1917, Rudolph Steiner prédisait que dans le futur on utiliserait des vaccins pour tuer les gens, ou pour décimer des populations. Et de nos jours, ceux qui sont considérés comme des membres éminents de la cabale qui désire dominer le monde, décrivent clairement leurs intentions machiavéliques dans des livres et des interviews : réduire fortement la population mondiale, et ceux qui resteront, les transformer en robots serviles qu’ils pourront contrôler et diriger facilement. Un futur enchanteur pour les enfants et les petits enfants de ceux qui pourront encore procréer, car la stérilisation des populations est pratiquée depuis des décennies en utilisant des soi-disant médicaments ou vaccins. Ce fut le cas notamment au Tibet par les Chinois et dans certains pays d’Afrique par les sociétés pharmaceutiques occidentales. Différentes autres expériences thérapeutiques douteuses, dont des expériences de transgénèse, sont pratiquées depuis longtemps sur des populations ciblées. Elles étaient déjà pratiquées par les nazis dans les camps de concentration. Mais à cette époque, les cobayes humains se limitaient à quelques millions de juifs et d’autres populations ou minorités qu’on désirait éliminer. Ce qu’il y a de grave dans la crise sanitaire actuelle, c’est que c’est toute la population mondiale qu’on essaie de soumettre à ces expériences criminelles. À côté des dirigeants actuels de l’État profond (Deep State), Hitler était un petit garçon en culottes courtes.

J’ai lu récemment un des romans d’Amélie Nothomb, qui m’a fait penser à ce qui se passe aujourd’hui, Acide sulfurique. Il s’agit d’une émission de téléréalité appelée « Concentration ». Elle commence par une rafle dans des parcs et lieux publics de quelques centaines de personnes choisies arbitrairement, qui sont entassées dans des wagons à bestiaux et envoyées dans un ancien camp de concentration nazi réhabilité. Une équipe de kapos est engagée par les organisateurs, dont le rôle sera de torturer et de tuer les prisonniers. La différence avec les camps nazis est qu’il y a des caméras de télévision partout et que tous les aspects de la vie du camp et toutes les horreurs qui s’y déroulent passent en direct à la télévision. C’est bien sûr une émission qui a un succès énorme, plus que toutes les émissions précédentes, car les téléspectateurs peuvent jouir du spectacle depuis leur salon. À la fin, ils peuvent même voter pour décider quels détenus seront mis à mort chaque jour.

Le jeu télévisé actuel, qui pourrait s’appeler « Covid », est encore beaucoup plus pervers, puisque les acteurs ne se limitent plus à quelques centaines de malheureuses victimes choisies au hasard, mais que tous les téléspectateurs eux-mêmes deviennent les victimes du jeu. Il fallait y penser. Ce qu’il y a de bien, c’est que là on ne pourra pas aller plus loin. Dans le roman d’Amélie Nothomb, grâce à un revirement romanesque, l’histoire finit bien, et les prisonniers survivants sont libérés, comme ce fut le cas en 1945. On peut donc espérer, si l’histoire se répète, comme certains l’affirment, qu’un événement imprévu va intervenir, une sorte de miracle, qui bouleversera les plans de la cabale et libérera l’humanité d’un avenir terrifiant qui semble, aujourd’hui encore, irrémédiable. Cette fois, il ne semble pas que ce sera l’armée américaine qui viendra libérer l’Europe et le reste du monde, puisqu’elle est aussi prisonnière du jeu de la cabale. Même si cela peut sembler utopique ou fictif, ce serait plutôt une armée extraterrestre, encore libre du joug du petit groupe de psychopathes milliardaires, comme certains les appellent.


8 janvier 2022, Chiang Mai

1204 Poème de couleurs

1204 Poème de couleurs

25 Aug 2023

La violence

La violence est souvent comprise comme la violence physique. Et la non-violence comme un refus d’utiliser la violence physique.

Les extrémistes de la non-violence estiment qu’il ne faut jamais utiliser la violence physique, même en cas de légitime défense, mais qu’il faut se laisser dominer ou même massacrer sans réagir et sans se défendre. Je ne suis pas de cet avis. 

Je pense que là où la violence est déplacée, c’est lorsqu’elle sert à attaquer. Et s’il n’y avait plus d’attaque, il n’y aurait plus besoin de défense. L’attaque est généralement motivée par l’avidité, l’avidité de conquérir, d’envahir, de s’approprier ; et la défense par le besoin de protéger son territoire ou ses biens matériels.

Bien sûr, il y a alors des attaques fictives, comme celles de certains soi-disant attentats terroristes, qui ont servi à justifier des campagnes militaires ou des mesures politiques. Dans un monde où les règles dominantes sont le complot et la manipulation, qui sont deux formes sophistiquées de violence, quel effet peuvent avoir des réactions, qu’elles soient violentes ou non violentes ?

Dans nos sociétés occidentales modernes, la violence physique, dans les milieux familial, professionnel et scolaire, est jugée inappropriée, et elle est même condamnable. Les châtiments corporels ne sont plus à la mode. C’est une façon, dans nos sociétés décadentes, de se donner bonne conscience. Ce changement n’est pas très ancien, et n’a pas encore eu lieu dans certaines cultures considérées comme moins civilisées, où la violence physique est encore utilisée pour punir ou pour affirmer et faire respecter son pouvoir.

Si les sociétés modernes condamnent la violence physique domestique, elles la tolèrent sans difficulté lorsqu’elle est utilisée par la police ou l’armée, pour des motifs politiques souvent discutables. Comme dans beaucoup d’autres domaines, il y a souvent deux poids et deux mesures.

La plupart des gens s’accordent pour dire que la violence physique devrait être évitée autant que possible dans la plupart des situations, et c’est une attitude tout à fait justifiée. Mais la violence physique est loin d’être la seule forme de violence, et ce n’est certainement pas la plus nuisible et la plus dangereuse, et celle qui fait le plus de dégâts à long terme. Mais les autres formes de violence sont moins visibles et moins spectaculaires.

Aux niveaux domestique, professionnel et scolaire, la violence verbale a des effets beaucoup plus pernicieux que la violence physique, car elle blesse le psychisme au lieu de blesser le corps. Les plupart des blessures physiques se soignent beaucoup plus facilement et rapidement que les blessures psychologiques, et même si elles laissent parfois des séquelles physiologiques, celles-ci sont moins graves que les blessures psychologiques. Bien sûr, certaines personnes se créent leurs propres blessures psychologiques en considérant qu’elles n’auraient pas dû être violentées physiquement.

La violence physique, si elle n’est pas la plus dangereuse, est celle qui fait le plus peur, et elle sera toujours présente comme épouvantail.

Les autres violences qui affectent le corps physique sont les pollutions, les violences chimiques et électromagnétiques, et les pratiques médicales.

Les violences (ou pollutions) chimiques

La pollution de l’air que nous respirons.

Les fumées dues à la combustion de matériaux solides, liquides ou gazeux.

La pollution de l’eau, que nous buvons, que nous utilisons pour nous laver, ou dans laquelle nous nous baignons (piscines, lacs, mers).

La pollution de l’alimentation et des boissons, par les pesticides et autres produits chimiques utilisés dans l’agriculture ; par les conservateurs, les colorants et autres produits chimiques utilisés sur les produits frais (fruits, légumes, produits laitiers, viandes) ; par les produits chimiques utilisés dans la nourriture et les soins vétérinaires des animaux d’élevage ; par les adjuvants et les conservateurs utilisés dans la plupart des aliments industriels ou artisanaux.

La présence de produits chimiques dangereux dans la plupart des produits que nous utilisons : produits d’entretien et de nettoyages ; produits de toilette et cosmétiques ; colles, peintures et produits utilisés pour la construction et le bricolage, etc.

La présence de produits chimiques dangereux dans la plupart des objets usuels que nous utilisons quotidiennement : habits, tissus, jouets, objets en bois et en papier, objets en plastique, meubles, matériaux de construction et de décoration, appareils électriques et électroniques, matériaux utilisés dans la fabrication des voitures et autres moyens de transport, etc.

Les effets pervers des chemtrails (nanoparticules chimiques pulvérisées par des avions), du projet HAARP (étude de l’ionosphère au moyen d’ondes radio à hautes fréquences) et de la géo-ingénierie (modification délibérée du climat), sont considérés pour l’instant comme des théories complotistes sans preuves fiables.

Les violences (ou pollutions) électromagnétiques

Les ondes produites par les réseaux électriques dans les habitations et tous les autres bâtiments ; les ondes produites par les appareils électroménagers ; les ondes produites par les réseaux à haute tension, les centrales électriques, les transformateurs, les éclairages publiques, les lignes des transports publiques électriques, les installations et équipements électriques industriels.

Les ondes produites par les radars ; les émetteurs d’ondes de radio et de télévision ; les émetteurs d’ondes pour l’internet et les téléphones portables, depuis les satellites et les antennes, jusqu’aux box et autres émetteurs wifi dans les bâtiments, et aux appareils électroniques eux-mêmes (ordinateurs et téléphones) ; les ondes émises par les télécommandes, par tous les appareils sans fils, et par les écrans (télévisions, ordinateurs, téléphones).

Les ondes émises par les systèmes de chauffage électriques et par les installations de climatisation.

Les ondes électromagnétiques dans les cages métalliques comme les voitures, les trains, les avions, mais aussi dans les constructions en métal et en béton armé.

Les émissions de champs électromagnétiques qui ont une action météorologique.

Les violences médicales

Les pratiques médicales, surtout allopathiques : médicaments chimiques, pratiques chirurgicales, tests et examens médicaux, produits sanitaires et de préventions (pansements, désinfectants, masques, etc.), vaccins, radiographie, radiations, techniques de réanimation et de maintien en vie, euthanasie, etc.

Autres violences

Les pollutions génétiques : OGM, certains vaccins.

Les armes : chimiques, électromagnétiques et biologiques.

La peine capitale, la torture, l’incarcération, le confinement.

La radioactivité.

Violences qui affectent le sens de l’ouïe

Les bruits violents

Certaines musiques

Certaines vibrations

Bruits de fond peu audibles mais permanents

Bruits de certaines machines

Les cris

Les sirènes

Les explosions

Les coups de feu

L’audiovisuel

Violences qui affectent le sens de la vue

Écrans d’appareils électroniques

Certaines lumières artificielles

Films, télévision et vidéos

Images de violence, de guerre

La laideur de l’environnement

L’audiovisuel

Violences qui affectent le sens de l’odorat

Pollutions

Gaz

Armes chimiques

Odeurs nauséabondes

Parfums subtils qui peuvent créer des addictions

Gaz ou vapeurs qui peuvent créer des troubles psychiques

Violences qui affectent le sens du goût

Goûts artificiels qui créent des addictions à certains aliments

Violences psychiques au niveau individuel

Violences verbales

Menaces

Chantage

Trahison

Mensonge

Abus de pouvoir

Culpabilisation 

Violences psychiques au niveau collectif

Manipulation

Mensonge

Manipulation de l’information

Abus de pouvoir

Violations de la constitution

Propagande

Publicité

Atteintes aux libertés fondamentales

Atteintes aux droits fondamentaux

Présence policière excessive

Harcèlement administratif

Harcèlement judiciaire

Harcèlement financier

Surveillance

Censure

Menaces

Création d’un climat de peur


Cette liste n’est pas exhaustive !

 

26 février 2021, Chiang Mai

526 Dukkha

526 Dukkha

10 Aug 2023

Pratiques bouddhiques

J’ai fini il y a quelques jours Stillness Flowing, le gros livre sur Ajahn Chah*. Dans la fin, il y a des longueurs, surtout dans le chapitre qui concerne les disciples laïques. J’y ai surtout appris beaucoup de choses sur la vie des moines et leurs règles : c’est ce qui m’a le plus intéressé. J’ai repris la lecture d’Ajahn Thanissaro*. C’est un enseignement qui me parle plus. J’ai terminé les trois premiers livres Meditations et viens de faire imprimer les numéros 4 et 5. Comme Ayya Khema*, il insiste beaucoup sur l’importance des jhanas*. C’est la technique que le Bouddha a utilisée pour atteindre l’éveil. C’est aussi, dit-il, un bonheur responsable, puisqu’il ne fait pas de mal aux autres et évite de devoir le chercher dans le monde extérieur où il comporte toujours sa part de souffrance et de stress. Je continue mes méditations tous les matins et je parviens toujours à un état jhanique plus ou moins profond. Il faut que je continue, et que je parvienne aux mêmes résultats l’après-midi, le soir et la nuit, afin de retrouver l’état éveillé que j’avais connu en 1990 et que je puisse le garder tout le temps. Un état où je peux simplement être heureux et avoir le sourire, comme je l’expérimentais hier soir en me promenant à Nimanhemin+. Je pense que c’est la chose la plus importante que je puisse faire, et cela doit être la priorité, même si mon travail n’avance pas beaucoup. Car c’est cet état qui produit la sagesse et la compréhension des choses, et le flux de l’insight*. Il devrait aussi me donner plus d’énergie et me permettre d’être moins fatigué et de dormir moins qu’en ce moment, et aussi me donner le pouvoir mental de gérer et guérir mes problèmes de santé.

L’autre chose sur laquelle insiste beaucoup Ajahn Thanissaro, en suivant l’exemple du Bouddha, c’est de savoir reconnaître ce qui est adroit et maladroit (skillful and unskillful), dans nos actions, nos paroles et nos pensées ; et ce qui conduit, ou non, à la cessation de la souffrance et au véritable bonheur, pour nous, et en conséquence pour notre entourage. C’est cela qui devrait être la principa­le, si ce n’est la seule, préoccupation de notre existence sur cette planète. La pratique est d’observer constamment les moments de bonheur ou de souffrance dans notre vie, leurs causes, et où se sont situées l’adresse ou la maladresse, afin de changer nos intentions et nos stratégies. Le bouddhisme est simple : pratiquer les jhanas, pour produire un état de calme et de bien-être qui donne naissance à la sagesse (l’insight) qui va nous permettre de mieux observer et comprendre notre fonctionne­ment, afin d’apprendre à être adroit plutôt que maladroit dans toutes nos actions du corps, de la parole et de l’esprit.


* Ajahn Chah (1918-1992) : l’un des maîtres bouddhistes thaïlandais les plus vénérés du vingtième siècle. En 1954, il fonda, dans le nord-est de la Thaïlande, le Wat Nong Pah Pong, et en 1975 le Wat Pah Nanachat. En 1978, il créa Cittaviveka, le premier monastère theravada en Angleterre. Souffrant du diabète, il passa les dix dernières années de sa vie paralysé et incapable de parler. Son enseignement est toujours pratiqué dans plus de 250 monastères affiliés à sa tradition, tant en Thaïlande qu’à l’étranger.

* Thanissaro (Ajahn) : maître américain de la tradition theravada, disciple de la lignée d’Ajahn Lee, il est l’abbé du Wat Metta, en Californie, et vient régulièrement enseigner en France.

* Khema (Ayya) (1926-1997) : née à Berlin, Ayya Khema fut ordonnée nonne en 1979 au Sri Lanka. Elle enseignait le bouddhisme theravada et la pratique des jhanas, les absorptions méditatives. Elle fonda en 1978 le Wat Buddha Dhamma, un monastère de la forêt situé en Australie, où j’ai fait ma première retraite avec elle en février 1990 (voir mon livre Le parfum de l’éveil). Elle fut ensuite mon principal maître spirituel jusqu’à sa mort. 

Jhana (pali ; sanscrit : dhyana) : absorption méditative. Les jhanas sont des états de profonde méditation produits par la concentration. Les enseignements du Bouddha citent huit jhanas – quatre jhanas de la sphère matérielle subtile et quatre jhanas de la sphère immatérielle. Si Ayya Khema* insistait beaucoup sur l’importance de la pratique des jhanas, curieusement, ils sont rarement enseignés dans les milieux bouddhistes occidentaux, et même souvent déconseillés.

* Nimanhemin : quartier très animé de Chiang Mai.

Insight (anglais) : littér. vision intérieure. Terme utilisé dans le bouddhisme pour désigner la méditation de la sagesse (vipassanainsight meditation), par opposition à la méditation du calme (samatha). Ce mot est couramment utilisé en anglais pour nommer une vision intérieure, révélation, compréhension, intuition profonde, prise de conscience… Comme je n’ai pas trouvé de mot français qui me semblât approprié pour exprimer la véritable connotation d’insight, j’ai préféré garder le mot anglais.

 

24 février 2018, Chiang Mai

1121 Silence

1121 Silence

Votre prénom :
Commentaire :
27 Jul 2023

Védanta et shivaïsme tantrique du Cachemire

Selon Éric Baret* (Seul désir, page 80), dans la manière d’appréhender la vie, l’approche védantique serait exclusive, et l’approche tantrique du shivaïsme du Cachemire serait inclusive.

Dans le védanta, vous n’êtes pas le corps, les sens, l’esprit, vous êtes le connaisseur. Dans le tantrisme, vous êtes également ce qui est connu.

Dans le védanta, vous êtes l’ultime percepteur, le « je suis », et ce qui est perçu n’est pas vous. La perception est vue comme une distraction ou une illusion : elle est inutile.

Dans le tantrisme, la réjouissance des sens est vue comme la voie royale pour la découverte du silence. L’art et la beauté sont très importants, alors que la tradition védantique est plus ascétique.

En appelant leur approche la non-dualité, les védantins sont justement les plus dualistes, puis­qu’ils créent une séparation, donc une dualité, entre le contenant et le contenu, entre celui qui perçoit et ce qui est perçu, alors qu’ils sont inséparables et fusionnent dans une même réalité non duelle. Il n’y a plus de séparation entre le relatif et l’absolu, entre le samsara et le nirvana. D’ail­leurs, sans le relatif, sans le monde, sans le samsara, l’absolu ne pourrait pas exister. C’est la turbulence de la manifestation qui lui donne son immuable sérénité. C’est au cœur des apparences que se trouve le Divin, et là que se trouve le terrain où l’on peut en faire l’expérience, dans la vie quotidienne que se trouve la véritable et la seule expérience mystique : la vue du dzogchen* et le frémissement tantrique.


* Baret (Éric) (né en 1953) : disciple de Jean Klein, Éric Baret enseigne le shivaïsme tantrique du Cachemire. Il est devenu un de mes principaux maîtres spirituels depuis notre rencontre en 2002.

Dzogchen (tibétain) : littér. la grande perfection. Doctrine de l’école nyingma du bouddhisme tibétain, introduite au Tibet au huitième siècle par Padmasambhava. Ses adeptes considèrent le dzogchen comme un enseignement secret du Bouddha et comme le niveau suprême de tous les enseignements bouddhiques.

 

16 septembre 2017, Cabrières d’Aigues

1131 Silence

1131 Silence

13 Jul 2023

Oser être transparent

Un des concepts les plus provocateurs du livre Conversation avec Dieu, Tome 2, de Neale Donald Walsch, est l’idée de visibilité en tant que structure sociale. Selon l’auteur, les sociétés les plus évoluées de l’univers fonctionnent sur un principe appelé « la transparence ». Dans ces sociétés, tout le monde accepte de vivre une vie de complète et totale visibilité, où tout est vu et rien n’est caché. Et vivre différemment est considéré comme une honte.

Neale Donald Walsch suggère d’établir ce principe de vie sur la Terre. Si nous acceptions cette proposition, tous les secrets seraient éliminés de l’expérience humaine pour toujours.

La plupart des gens trouvent l’idée de vivre une vie sans secrets pour le moins effrayante, si ce n’est impensable. Les entreprises et les gouvernements trouvent ça complètement inacceptable. Parce que la plupart des gens, et pratiquement toutes les entreprises et tous les gouvernements, ne sont pas disposés à accepter des examens méticuleux de leurs manières d’agir.

Et vous ? Seriez-vous d’accord, dès demain, de vivre une vie dans laquelle vous n’auriez plus aucun secret pour personne ? Dans laquelle vous diriez la vérité, toute la vérité et rien que la vérité, à tout le monde ? Dans laquelle vous vous prêteriez de bon cœur à un examen publique de tout ce que vous pensez, dites et faites ?

Et votre entreprise ? Si vous dirigez une affaire, pourriez-vous accepter qu’à partir de maintenant les gens sauraient tout ce qu’ils ont besoin de savoir pour avoir des relations saines, honnêtes et profitables avec votre entreprise ? Seriez vous prêt à révéler à tous vos employés le salaire exact de tout le personnel ? De révéler à tous vos clients et vos commerciaux les coûts réels de chaque produit ou service ?

Posez-vous les questions suivantes : Pourquoi gardez-vous des secrets ? Vis-à-vis de qui ? Vis-à-vis de qui voulez-vous avoir l’avantage de l’inconnu pour « gagner »  ou pour obtenir ce que vous désirez ?

Comment imaginez-vous une société où il n’y aurait plus aucun secret – personnel, politique, économique ou spirituel ? Pourriez-vous vivre dans une telle société ? Seriez-vous disposés à participer à sa création ?

Osez, aujourd’hui, vous engager à une visibilité de tous les instants. Essayez la transparence totale. Et regardez votre vie changer…


Traduction d’un article du journal Conversation, publié par Neale Donald Walsch.

 

28 décembre 2016, Chiang Mai

796 Lumière multicolore

796 Lumière multicolore

Site créé par Pierre Wittmann
X